Besuch der Magritte Ausstellung in der Schirn

René Magritte : la trahison des images
Mercredi 24 mai 2017, notre groupe de français (9bd) a visité l’exposition sur René Magritte au musée Schirn de Francfort avec notre professeur de français.
Après les deux premières heures de cours, nous nous sommes retrouvés devant la cantine et nous avons pris le bus pour aller à la gare de Wiesbaden. Là, nous avons pris le train pour Francfort puis le métro jusqu’au musée où notre guide nous a donné des casques reliés à un micro pour que chacun puisse l’entendre. Pendant la visite, certains élèves ont pris le micro pour répondre aux questions de notre guide ou pour interpréter certains tableaux. Mais avant de voir les tableaux, la guide nous a expliqué que le peintre René Magritte était belge et qu’il appartenait au courrant artistique du surréalisme. Il voulait inciter les gens à la réflexion et il disait que les images sont plus fortes que les mots, que le visible cache l’invisible. Pour lui, les tableaux doivent poser des questions philosophiques. Nous avons aussi appris que Magritte était l’ami de Sigmund Freud et que L’interprétaion des rêves avait eu une grande influence pour lui.
Le premier tableau que nous avons découvert, «Le Modèle rouge», nous a surpris. En effet, il représente deux pieds nus qui se transforment en deux chaussures noires devant un mur en bois. Mais, est-ce que ce sont des pieds ou des chaussures ? Ou les deux en même temps ? Est-ce que le corps humain se transforme en objet quotidien ? Ou au contraire, est-ce que ce sont les chaussures qui deviennent des pieds parce que les chaussures aussi marchent comme les pieds ? Le guide nous a expliqué que Magritte aimait créer des énigmes avec des objets banals – comme des pieds et des chaussures – pour nous faire réfléchir.
Ensuite, nous nous sommes arrêtés devant un autre tableau, «Variante de la tristesse» (1957). Au premier plan, on y voit une poule entre deux œufs sur le rebord d’une fenêtre. La poule est penchée sur l’un des œufs posé dans un coquetier rose tandis qu’elle vient de pondre l’autre œuf qui est derrière elle. Les rideaux ouvrent la vue sur un beau paysage de lever ou de coucher du soleil au second plan. En outre, on voit exactement les montagnes bleues derrière la poule et en bas à droire un village bleu. René Magritte voulait attirer notre attention sur le problème de la poule qui pond un œuf et le mange dans un mouvement circulaire infini. Elle pond les œufs pour que nous puissions les manger si bien qu’elle devient une machine à pondre absurde pour que nous puissons manger les œufs à la coque, comme peut-être le font les habitants des maisons bleues qu’on voit au second plan. Ce tableau illustre aussi le mystère de l’origine des choses. Quand on y réfléchit, on se pose ainsi la question de savoir qui était là d’abord, la poule ou l’œuf ? C’est un vrai casse-tête. Et c’est précisément ce que cherche Magritte. De plus, comme les rideaux ne tombent pas devant le rebord de fenêtre mais derrière, les spectateurs ne voient plus les choses normalement. Alors, où est la vérité, devant ou derrière les rideaux?
Sur le tableau «Les Amants» (en allemand Die Liebenden) que Magritte a peint en 1928, on voit au premier plan un couple qui s’embrasse, mais les visages sont recouverts d’un tissu blanc. Les corps et les vêtements sont visibles: la femme porte une robe rouge, de la même couleur que le mur de droite, tandis que l’homme porte une chemise blanche, une cravate noire et une veste noire qui sont les vêtements que Magritte aimait porter. Qu’est-ce qu’ils dissimulent derrière le voile ? Qui sont-ils ? Est-ce qu’ils cachent leurs sentiments ? Est-ce qu’ils ont une liaison secrète ? Ou bien est-ce que le voile est l’expression d’un souvenir inconscient de Magritte qui a vu le corps de sa mère noyée quand il était jeune ? Mais le titre du tableau est «Les Amants», alors il s’agit d’une passion entre ces deux personnes.
Le tableau «La condition humaine» (en allemand So lebt der Mensch) représente au premier plan la paroi sombre d’une grotte et un paysage montagneux à l’arrière plan, peint dans des couleurs pales. Sur un chevalet, au centre du tableau, il y a une toile qui se fond dans le paysage : en effet, le paysage à l’extérieur de la grotte est le même que le paysage peint sur la toile : des montagne et un château fort. Mais où est la différence entre le monde réel et la toile ? Pourquoi est-ce que le feu de camp n’éclaire pas la toile qui se trouve pourtant dans la grotte ? Le paysage peint sur la toile existe-t-il vraiment ? Ici, Magritte est inspiré par Le Mythe de la Caverne de Platon : les hommes sont d’abord prisonniers dans une caverne et ils en sortiront un jour mais avant, ils doivent se poser des questions sur l’existence.
(Les élèves de la classe 9bd, juin 2017)

Lilly Günther (9b): «Mir hat der Ausflug zur Kunstausstellung von René Magritte sehr gut gefallen. Seine Bilder haben einen zum Nachdenken und auch ab und zu zum Schmunzeln gebracht. Unter anderem sind mir seine Bilder durch seine außergewöhnliche Art im Kopf geblieben. Er hebt sich mit dieser surrealistischen Kunstart von anderen ab.»
Sven Föhst (9b): «Nach dem Ausstellungsbesuch habe ich Bilder oder Kunstwerke anders gesehen. Die Perspektive ändert sich, wenn man mit dem Surrealismus bekannt gemacht worden ist. Die Denkweise öffnet Welten und Überlegungsweisen, die sonst verborgen bleiben. Bäume sind nicht nur Bäume, sondern können auch ganz verschiedene Bedeutungen haben. »
Semina Anadolu (9d): «L’excursion m’a beaucoup plu parce que je n’avais encore jamais vu les tableaux de Magritte. Ils étaient très intéressants et j’ai bien compris ce que la guide nous a expliqué. C’était une expérience captivante.»